LES FAMEUX « CAPRICES » DU PETIT ENFANT (1 à 5 ans)
Ce qui apparaît comme un caprice n’est en réalité que l’expression d’un besoin, d’un manque ou d’un trop-plein qui demande d’abord à être entendu et reconnu, puis, selon les cas, à être assouvi ou corrigé.
Comme l’enfant n’a pas encore les moyens (son cerveau étant encore immature) pour comprendre ce qui crée ce malaise en lui et encore moins pour le mettre en mots, c’est à nous parents de tenter de trouver, avec lui, ce qui se passe pour lui et en lui.
Manifester l’attention qu’il requiert en pleurant ou en criant est bien plus efficace pour apaiser la situation que de nous mettre à hurler nous aussi pour stopper ses cris.
Même si nous nous sentons visés par les crises de notre enfant, et même s’il est vrai qu’elles mettent nos nerfs à rude épreuve, savoir qu’il ne s’agit pas là d’une stratégie que l’enfant aurait élaborée pour nous embêter (pour cela aussi son cerveau est bien trop immature) aide à nous relier à lui et à ne pas le vivre comme une guerre.
Contrairement aux apparences, il est victime de ses pulsions et de ses émotions qui le submergent et qu’il tente de décharger avec le seul moyen qu’il a à sa disposition : les pleurs et les cris. Et il a besoin de notre aide pour sortir de ce cyclone qui l’emporte.
Soyons simplement présents, prenons-le dans nos bras en restant calmes et sereins (je sais, ça n’est pas facile, mais avec un peu d’entraînement, en gardant bien à l’esprit qu’il ne le fait pas exprès et quelques techniques de respiration, on y arrive, promis !).
Il a besoin, dans ces moments difficiles, de sentir que nous sommes là pour lui, qu’il n’est pas seul et qu’il peut compter sur nous.
Laissons-le s’exprimer sans chercher à lui clouer le bec avec une sucette ou tout autre moyen qui l’obligerait à ravaler son énervement, même si je sais que c’est tentant !
Respirons calmement et profondément tout contre lui. La chaleur de nos bras, notre présence, la sécurité que nous lui donnons, notre calme lui feront progressivement retrouver le sien.
Ce comportement permet, d’une part d’éviter le cercle vicieux de l’énervement réciproque qui monte crescendo et s’éternise, et d’autre part à lui éviter du stress supplémentaire, nocif pour le développement de son cerveau.
L’ocytocine, autrement dit l’hormone du bonheur, qu’il produira grâce à la sécurité, à la présence et à la tendresse que nous lui offrons à travers notre attitude, favorisera, au contraire, la maturation de son cerveau et facilitera, très progressivement, l’apprentissage de la gestion de ses émotions.
Une fois apaisé, nous pouvons explorer avec lui les pistes de l’origine de son malaise, en mettant des mots sur ce qui vient de se passer et aussi sur ses probables émotions.